Visiter une plantation de poivre au Cambodge
En allant au Cambodge, on savait qu’il y avait des plantations de poivre et notamment du célèbre poivre de Kampot, réputé comme étant un des meilleurs poivre au monde. C’est donc tout naturellement qu’on a décidé de mettre la ville de Kampot au programme de notre périple au Cambodge.
Avant de parler poivre, il fallait que je vous dise que notre voyage au Cambodge, on l’a passé avec Léo et Sophie, un adorable couple de français rencontré à Siem Reap. Finalement, on avait le même programme et comme on s’entendait bien, on a fait un bout de chemin ensemble. C’est d’ailleurs ce qui a rendu le trip beaucoup plus sympa.
Mais revenons-en au poivre ! On a décidé de poser nos valises à Kampot, une ville qui en soi n’a pas grand intérêt (plutôt touristique) si ce n’est qu’elle offre la possibilité de visiter Kep et les alentours de Kampot en scooter sans soucis. On a pris 2 nuits en dortoir pour arpenter les environs à l’auberge Mad Monkey Hostel. Compter environ 9$ US soit 8€ la nuit à 2.
Pour la location du scooter, les vendeurs ne se font pas rares ! De notre côté on a opté pour celui en face de l’auberge qui avait des tarifs intéressants et surtout qui avait l’habitude de traiter avec notre auberge. Un passeport vous sera demandé en guise de caution pour la location (des voyageurs ont déjà “volé” les scooters pour finir leur périple et les ont abandonné à l’aéroport, pas cool!). Compter 4$ US la journée de location soit environ 3,50€.
Si la location de scooter vous tente moyen, vous pouvez aussi visiter les environs via des tours guidés ou en taxi. Il n’y a cependant pas de transport en commun qui s’y rend.
Comment choisir la plantation de poivre à visiter ?
Nous, on s’est fiés aux avis d’internet et aux retours qu’on avait eu. On a opté pour La Plantation (oui oui c’est son nom) tenue par un duo franco-belge. Elle est certifiée bio, un gros plus pour nous ! De plus, elle œuvre aussi pour la bonne cause! Une centaine d’élèves d’une école alentour bénéficie de leur aide en matière d’équipements scolaires et vélos pour venir à l’école. Ils financent également la scolarité en secondaire des meilleurs élèves en fin de primaire sous forme de bourses permettant ainsi à des cambodgiens d’entrer en études supérieures. Sans compter leur projet de reforestation.
C’est parti pour la visite !
Après avoir fait un tour rapide dans la boutique, le tour guidé commence! Bonne nouvelle : il est gratuit et disponible en français. On ne perdra donc pas une miette des explications. On nous prête même des chapeaux pour se protéger du soleil. Si ça c’est pas génial ! 😉
Durant la visite (qui dure environ 30 minutes), on visite les plantations de poivre, on nous explique la différence entre le poivre noir, vert, rouge, blanc et on voit même l’étape du tri des grains de poivre. C’est très très minutieux! Il n’y a que des femmes à ce poste.. Et oui messieurs, ne vous vexez pas mais à priori les cambodgiens abandonnent bien vite leur poste tandis que les femmes voient à priori plus sur le long terme. 😉
Le cadre est vraiment joli, ça mérite la route un peu “pourrie” qu’on doit traverser pour venir. ^^
On passe à la dégustation !
Place à la dégustation ! On doit bien l’avouer, déguster du poivre tel quel ne nous donnait pas forcément bien envie. Surtout le matin. ^^ Cela dit, la meilleure façon d’apprécier sa force et ses arômes, c’est en le dégustant tel quel. On teste différentes sortes de poivre et je dois bien avouer que le poivre de Kampot est une jolie découverte ! Il est très parfumé. Un délice ! On goûte aussi des mélanges d’épices car ici, ils produisent également quelques épices comme le curcuma par exemple (qui est une racine si vous ne le saviez pas). Certains mélanges sont terribles. Malheureusement, je n’ai pas pu faire la razzia : j’avais encore quelques mois de voyage devant moi.
Un petit tour dans la boutique s’impose!
Pour terminer, on prend le temps de faire un tour dans la boutique ! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du choix. J’opte pour un paquet de poivre de kampot sous vide. En théorie, s’il est sous vide, je ne devrais pas me le faire piquer par les douanes dans d’autres pays. On croise les doigts, on touche du bois! Le plus dur va sûrement être d’attendre de rentrer pour le cuisiner… 🙂
Avec Sophie, on a préféré acheter le poivre de Kampot directement ici. On en trouve plein sur le marché mais il est difficile de savoir si c’est vraiment du poivre de Kampot (ça peut-être du simple poivre et ça n’a pas du tout la même valeur ni les mêmes saveurs). Bien entendu, c’est plus cher que sur le marché mais on n’avait pas de Cambodgiens sous la main pour nous indiquer un bon endroit pour l’acheter ailleurs. Et puis au final : la visite et la dégustation étant gratuite (et vraiment sympa) c’était notre petite participation!
Bref si vous passez dans le coin, arrêtez-vous ! C’est vraiment cool de voir comment se cultive le poivre. Si vous en avez l’occasion, goûtez également le célèbre crabe bleu de Kep (une ville juste à côté) au poivre de Kampot. Un vrai délice !