Quand Laura m’a proposé du sureau de son jardin cette année, j’étais aux anges! Je n’ai pas pour habitude de cuisiner les fleurs (ou plantes sauvages) mais l’idée me tentait bien. J’ai récupéré juste ce qu’il me fallait pour faire un sirop de fleurs de sureau maison. Super facile à faire et vraiment très sympa pour se désaltérer!
Il existe différentes variétés de sureau. Nous allons nous concentrer sur 3 d’entre elles à savoir que l’une d’elles est très toxique. Soyez donc prudent lors de la cueillette.
Ici, ce sont les fleurs du sureau noir (appelé aussi sambucus nigra) qui seront utilisées. Pour le reconnaître, voici quelques indications : les fleurs blanches comptent 5 pétales soudées et sont regroupées en corymbes (grappes). Il comporte entre 5 et 7 feuilles (folioles) qui sont dentées. On les trouve sur des arbustes de 2 à 6 m qui laissent apparaître de fines branches en bois.
Les fleurs se récoltent de mai à juillet. Quant aux fruits, ce sont des baies noires à pulpe violacée, groupées en corymbes (grappes) qui sont pendantes. Ils se récoltent en septembre et en octobre. Les baies doivent être cuites (et non pas consommées crues).
Ne pas confondre le sureau noir avec le sureau yèble! Avec les indications qui suivent, vous ne pourrez pas vous tromper : les fleurs du sureau yèble sont blanches aussi mais légèrement pourpre/rosée au niveau des anthères (la partie de la fleur qui renferme le pollen).
Sa tige n’est pas en bois mais plutôt herbacée et ses fruits (des baies noires là encore) sont dressés vers le ciel (et non pas tombantes comme ceux du sureau noir). En cas de doute, vous pouvez donc attendre l’apparition du fruit qui, en fonction de son orientation (grappe montante ou tombante) vous indiquera la variété de sureau dont il s’agit.
Ne pas confondre non plus avec les fleurs du cornouiller mâle/cornouiller sanguin qui fleurit à la même période. Cela dit vous ne devriez pas vous tromper : ses fleurs sont vraiment différentes.
Enfin, il y a le sureau rouge appelé aussi sureau à grappes (sambucus racemosa) dont les fleurs se présentent en grappes et sont jaunâtres. Ses fruits sont des baies rouges. Comme les baies du sureau noir, elles doivent être cuites et non consommées crues.
J’ai appris que ce n’est pas la fleur qui donnait le goût aux préparations mais son pollen. La période optimale pour cueillir les fleurs sera donc au moment où elles sont le plus riches en pollen. En début de saison elles sont encore trop fermées et peu pollénisées, en fin de saison le pollen n’est déjà plus très présent. Ne les secouez pas trop une fois cueillies afin d’éviter de perdre trop de pollen. Ce serait dommage. 🙂
Pour optimiser sa conservation, je vous conseille de le mettre dans une bouteille en verre (préalablement ébouillantée) que vous pouvez fermer hermétiquement. Le sucre étant un conservateur naturel, ce sirop pourra se conserver 1 à 2 mois. Au-delà, je n’ai pas tenté l’expérience. 😉
Récupérer les fleurs de sureau en veillant à bien retirer les tiges. Les disposer dans un grand récipient.
Faire bouillir l’eau et la verser sur les fleurs de sureau. Ajouter le jus du citron et remuer énergiquement pour faire tomber le pollen de la fleur dans l’eau. Fermer le récipient et laisser macérer au frais durant quelques heures (4 à 6h pour moi).
Filter la préparation dans une casserole, ajouter le sucre et porter à ébullition jusqu’à obtenir un sirop (15 à 20 minutes environ).
Verser le sirop encore chaud dans une bouteille préalablement ébouillantée. Laisser refroidir et placer au frais.
Séverine
En balade dans les Vosges ce week-end, je me suis souvenue de ta recette qui m’avait intriguée. J’ai tout juste rempli une petite bouteille que j’avais gardé. Le goût est délicieux, on adore ! Merci beaucoup pour la partage.